dimanche 8 novembre 2009

Premiers jours!


Voilà, on est à Hanoi. Depuis une heure environ. J’ai pourtant l’impression que ça fait une semaine qu’on est parti. Le voyage en lui-même est passé assez vite puisqu’on a voyagé de nuit. Donc en gros, on finit la semaine, on va se coucher, et on se réveille à Singapour, 16h.
J’ai lutté pour ne pas trop dormir dans l’avion, puisqu’après il fallait de nouveau dormir à Singapour, mais ça n’a pas bien marché. J’ai eu le temps de regarder 2 films. D’abord Lol. Vraiment médiocre. Une sorte de remake de la Boum, sauf que Sophie Marceau frise les 50 balais, (hi hi), et qu’elle joue toujours aussi mal. Y paraît pourtant que c’est l’actrice préférée des Français. Désolée, j’y mets beaucoup de moi-même, mais j’arrive pas à la trouver sincère. Et puis une histoire complètement légère d’ado (sa fille) qui fait des bêtises, (oulalala, elle fume et elle embrasse des garçons sur la bouche), et qui tient un journal intime sur lequel sa mère tombe, alors elle le lit, la fille le découvre, et là elles se font la guerre, alors l’ado vexée part vivre chez son père, etc etc etc. Vous voyez le genre. Enfin, ça fait toujours passer 1h30. Ensuite une autre comédie romantique dramatique, des histoires de couple qui se font et qui se défont. C’était assez touchant (bon, j’étais fatiguée, donc bon public), j’ai même pleuré à un moment, Le problème, c’est que S. regardait en même temps « Safari », avec Kad et Olivier, et il se marrait comme une baleine. Donc au moment ou dans mon film, le mec va sur la tombe de son ex-femme qui vient de mourir d’un accident, pour lui dire qu’en fait il n’a jamais arrêté de l’aimer, à côté de moi, c’est la crise de fou rire. Un peu troublant. Ensuite, le trou noir (c’est à dire le dodo).
On est arrivé à Singapour. Il faisait 32 degrés. Mais ici, c’est humide. Je le savais depuis l’avion, mais j’avais oublié comment ça faisait sur la peau, dans la tête, et dans les cheveux. C’est pas tout à fait correct de dire que c’est comme si on mettait la tête dans le four. Le four, c’est une chaleur sèche. Là, c’est plutôt la salle de bain après la douche. Sauf qu’on y voit clair. Mes cheveux se sont métamorphosés comme à chaque fois que je vais dans ce genre de climat. Tina Turner. En fin de concert. On a filé vers l’hôtel. A 20 mn de l’aéroport. Le temps de dire à mes copines où je me trouve on se donne RDV une heure plus tard et…. On sort ! Yes ! Il fait vraiment chaud. S. soufre un peu, moi je baigne dans le bonheur. Elsa arrive. Les grandes retrouvailles, ça faisait 2 ans que je ne l’avais pas vue.
Elle nous demande dans quel type de Restaurant on veut aller : on répond en cœur : « local ! » Parce qu’il n’y a quand même rien de mieux que d’aller dans un local avec des locaux. On n’a rien compris à ce qui s’est passé. En fait, on est en pein milieu de la route, qui chaque jour est fermée à la circulation dès 15h pour devenir un restaurant géant en plein air ! Tout autour, des Malaisiens qui cuisinent, essentiellement au gril : viandes, poissons, crevettes, plein de légumes inconnus.


On s’asseoit, et comme d’habitude, Elsa fait tout pour nous. Elle parle le dialecte local, elle sait que je mange de tout, et que je suis curieuse des autres cuisines. «  5 mn plus tard, la table est remplie de plein de petits plats délicieux : des brochettes de bœuf, sauce cacahuète, du poisson-chat épicé servi sur une feuille de bananier, des crevettes géantes grillées, du riz, mais pas sous sa forme connue en Europe : une sorte de pain compact, comme du tofu, ça n’a pas du tout l’aspect du riz, mais c’en est bien, pas de doute quand on le mange. Il est bouilli dans des feuilles de bananier.
C’est super spicy, mon corps atteint alors les 50 degrés. Mon cerveau fait des bulles. Heureusement je peux éteindre le feu avec la bière Thai Tiger, connue aussi chez nous.
On a bien sûr parlé boulot. Les nouvelles ne sont pas bonnes. Lundi, Minimo (en vrai c’est Massimo, mais il est plus petit que moi) arrive à Singapore, et il va sûrement virer du monde. Elsa le sent. Et je vois bien sur son visage qu’elle est soucieuse. Elle dit que lundi, c’est un grand jour : y a Minimo, et aussi Barack Obama à Singapour : C’est l’APEC, le sommet de l’alliance économique Asie Pacifique. Du coup, ils ont sorti les décorations de Noël avant l’heure. Vous voyez le tableau ? 30 degrés, la semaine de travail derrière, les guirlandes lumineuses, et la hot food. Ça demande tout de même une certaine capacité d’adaptation.


Après le repas, ballade sur l’Esplanade.


C’est très moderne, aussi propre qu’en Suisse, quelques touristes Européens, et un sentiment de sécurité. Et c’est vert, des grands palmiers, des orchidées qui poussent comme les pissenlits chez nous. Incroyable ! De toutes les tailles, de toutes les couleurs. On a marché plus d’une heure le long de cette baie qui fait penser à Sydney. Il y a beaucoup de travaux en cours : ils construisent un complexe Casino- Hôtel- Boutiques de luxe qui sera terminé en 2010. Du coup, ils bossent la nuit. Pour tenir les délais.




On est rentré vers 23h car on en pouvait plus. Et Elsa avait ses enfants à la maison qui attendaient en jouant à la Wii. J’ai dormi comme un bébé, c’est à dire profondément, mais par tranches de quelques heures. Je me sens bien quand même, c’est ma grande chance : le jet lag, pour moi, c’est très facile. Question de luminosité. Mon cerveau se laisse piéger.
Ce matin on a pris l’avion pour atteindre Hanoi, en 2h30. Enfin, le Viet-Nâm ! Y a pas à dire, quand on atterrit, on sent bien que c’est… différent. Ailleurs, loin. Et chez les Communistes. Je ne sais pas comment expliquer ça, mais c’est vraiment space. L’aéroport est triste, petit, gris, presque glauque. Les visages des douaniers sont sombres (j’veux dire, encore pus que chez nous), et les uniformes sont verts kaki. Avec des casquettes et du rouge. Ce qui a une connotation douteuse…. Et beaucoup de monde porte des masques. En 24 heure, j’ai déclaré déjà 2 fois que je n’avais pas de fièvre. Pas de diarrhée, pas de courbatures. Et pourtant, on passe tous à la caméra thermique. C’est une première pour moi.
On récupère les valises (qui ont bien suivi !) et taxi pour l’hôtel. Le trajet dure 45 mn. Purée, c’que c’est dépaysant ! La circulation, c’est n’importe quoi : ça marche au klaxon, comme en Italie ! On klaxonne et on y va. C’est celui qui ose qui passe. On se fiche des feux. Ou des priorités. Même du sens ! Y a des mobylettes à contre-sens sur l’autoroute ! Et les gens transportent tout et n’importe quoi sur leurs mobbylettes_ des centaines d’œufs, des cages à poules, …En fait, les étrangers n’ont pas le droit de conduire au Viet Nâm, et j’en suis ravie.
Même si on me payait, je ne voudrais pas. Ils sont complètement tarés.
Bref, on se pose à l’hôtel et on sort : Direction, le Lac Hoan Kiem.


La ville est hyper bruyante. Polluée à mort. Et une circulation de malades : 2/3 de mobylettes, le reste en voitures ou taxi. Pour traverser, faut pas avoir peur de mourir. Si t’attends qu’il n’y ait personne, on va prendre racine. Assez vite, on se rend compte que non non non, y aura pas toujours le petit bonhomme rouge ou vert. Des fois, faut juste y aller. Ce que je fais. J’avance, fixant l’objectif (l’autre côté de la rue) et m’en remettant à mon ange gardien. Incroyable, personne ne m’a roulé dessus.


Au bord de ce lac, plein de mariés qui se font photographier. Top kitch. Mais on y trouve du charme.


Le guide nous conduit vers la vieille ville, que j’aurais pensé piétonne, erreur ! Horreur ! QUE DES MOBYLETTES, qui roulent comme des tarés, et qui klaxonnent si tu dégages pas. Ne pas se montrer hostile. Se pousser, sans broncher. (Je vais y réussir combien de jours ??)



On arrive dans un petit marché.





Aux abords sympathiques, je me rends vite compte que je ne pourrais pas vivre dans le pays. Enfin, pas sans amis locaux. On voit des choses, on ne sait pas le classer en fruits, légumes, viandes, poissons, décoration, épices, et autres. Pire : le cerveau interprète. Par exemple, j’ai aperçu une galette qui ressemblait aux beignets de légumes de ma mère. Mmmmn, j’ai pas mangé depuis plusieurs heures : je m’approche, et commence à discuter avec la dame. On se sourit, car en une seconde, elle est moi avons compris qu’on ne pourra pas se comprendre. Alors on mime. Ma question est simple : «  c’est quoi ? » Et là, elle me montre la bassine de sa voisine………………
Plein de petits vers dedans. Promis. C’est pas pour romancer. Purée, j’ai eu chaud, j’ai failli manger des petits beignets d’asticots, pensant que c’était des légumes. Je souris, salue de la main, et m’éloigne. Mais je sais déjà que cette image va me rester. Ça, c’était jusqu’à ce que je vois un stand plus loin : des crapauds. Plus gros que le poing. Ils sont vivants, et retenus par un filets. Il y a aussi des serpents, des poissons trop bizarres, des viandes découpées comme ça (et la chaîne du froid ??)


Enfin, pour le dépaysement, c’est réussi. Mais du coup, je passe en mode méfiance. Être curieuse, oui, mais tout en respectant mes valeurs. Je viens tout de même d’un monde où le crapaud est un prince charmant à qui on a jeté un sort. Alors je peux juste pas le manger ! Bon ça c’est pour la partie trash du marché, mais y a aussi des stands de fleurs magnifiques, des kiosques d’épices de plusieurs mètres de haut, des dragon fruits (j’adore ce fruit, typique du Viet Nâm) et des mangues dont le goût n’a rien à voir avec ce qu’on ose nous vendre pour mangue par ici.
Mais y a aussi des crapauds. C’est comme ça.
La nuit tombe assez vite (17h30). On a arpenté la vielle ville comme ça tout l’après midi, mitraillage de photos.
On a fini dans un petit restau de cuisine locale (mais connue et identifiée), avant de s’échouer à l’hôtel.



1 commentaire:

  1. Combien d'aventures en si peu de temps. Tu écris tellement bien qu'on a l'impression d'être avec toi. Bises copine

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